Paroles
Des années à travailler
Les matins sans retenue
Et demain encore
Des années à assurer
L’horizon de nos enfants
Puis un soir se dire
Nos vies ne sont pas tracées
Elles changeront encore, je le sais
Des années sans grand danger
A penser aux ambitions
Que petit j’avais
Elles sont là ces ambitions
Effrénées pied au plancher
Dues au temps passé
Nos vies ne sont pas tracées
Elles changeront encore, je le sais
Tu parles d’un chantier à l’épure prometteuse
D’une rareté singulière
Tu parles d’un chantier de matières précieuses
Venues du monde entier
De ce chantier valant entre le Burundi et le Malawi
Tu parles d’un chantier pour les dignitaires
Et les fortunés
Tu parles d’un chantier où l’économie s’est faite
Sur les salariés
De ce chantier visant la grandeur, l’élégant
Peu importe comment
Tu parles d’un chantier d’où bon nombre d’hommes
Ont chuté
Tu parles d’un chantier qui une fois fini
Fera tout oublier
De ce chantier au pied duquel les pleurs se mêlent
Aux fleurs déposées
Beaucoup de temps
Passé enfant à se rêver plus grand
Et trop peu de temps
Enlacé bébé dans les bras de maman
Préférant séduire
Tel un clown mes parents en les faisant sourire
Beaucoup de temps
Passé à attendre que la cloche vienne à sonner
Et de temps en temps
L’un d’entre nous se les faisait sonner
Autant de temps
Passé au combat à quatorze, quinze ans
Nippé énième mode
Dans mes oreilles passent la pop, le rock
Beaucoup de temps
Passé à regarder les filles danser
Et très en retrait
Je n’osais sur la piste leur parler
De bons moments
Passé à jouer dans mon appartement
Enfin diplômé
Mes parents et moi-même étions rassurés
Beaucoup de temps passé à regarder le temps passer
Maintenant il est temps
Mademoiselle, que I’on devienne parents
Maintenant deux enfants
Il est temps mon amour d’en faire le serment
Les cloches ont sonné
Devant Dieu aujourd’hui nous nous sommes mariés
Beaucoup de temps passé à regarder le temps passer
Un soir assis au bar
Après deux, trois demis
J’ai croisé ton regard
Et soudain tu m’as dit
Es-tu heureux comme ça ?
Ça se sent, si tu l’es
Oui je le suis mon ami
Ça pourrait être mieux
Ça pourrait aussi
Etre tellement pire
Es-tu heureux comme ça ?
Ça se sent, si tu l’es
Donner tout leur sens, à des concessions
Laisser le silence, perdre la confiance
Ce n’est pas pour moi, une fin en soi
Alors, laissons nous vivre
Chacun, comme on l’entend
Aimons, nos chers enfants
Encore, beaucoup plus fort qu’avant
Donner tout leur sens, à des concessions
Laisser le silence, perdre la confiance
Ce n’est pas pour moi, une fin en soi
Nous sommes, l’un par ici
L’autre par là, partons d’ici
Les nôtres, tombent des nues
Et disent : « tu sais, l’amour ça va ça vient… »
Donner tout leur sens, à des concessions
Laisser le silence, perdre la confiance
Ce n’est pas pour moi, une fin en soi
Le temps passe
Et je me lasse
D’être rangé
Et bien élevé
Des grand-messes
Des grands sermons
De la charité
Et de la pauvreté
Serait-ce pour moi le moment
De passer pénitent ?
Jusque-là
Les histoires de fesses
Contées en confesses
M’ennuyaient beaucoup
Maintenant
Il en va autrement
Quand je n’en ai pas
Impatiemment j’attends
Serait-ce pour moi le moment
De passer pénitent ?
D’autres avaient
Fait avant moi
Le choix de se mettre
Dans de beaux draps
On les a
Retrouvés plantés
Pieds et mains liés
A une croix
Serait-ce pour moi le moment
De passer pénitent ?
Le chimpanzé l’orang-outan
Ont de la suite dans les idées
N’est pas en reste l’éléphant
Dont la mémoire défie le temps
Dans les mers c’est le cétacé
Qui domine de loin la pensée
Un céphalopode sort du lot
C’est la pieuvre ouvrant ses bocaux
Les corvidés au demeurant
Ne sont pas plus cons que les cormorans
Le Gris du Gabon Jaco
Te fera part de ses mots
Et si l’on continue comme ça
Il faut penser au petit rat
La tête de cochon également
Et même aux rongeurs de nos bois
Es-tu déjà monté à cheval ?
As-tu déjà senti l’animal ?
Pas le bourrin du coin
Celui qui comprend que dalle
Je pense assez souvent, à mon dernier battement
De coeur perdu dans le vide, je réalise que je vieillis
A une vitesse excessive, tout en connaissant l’ennui
Cet état qui, généralement, donne envie d’activer le temps
Un beau jour, je serai mort
Il pleuvra peut-être un peu
Des larmes d’adieux
Tomberont sous mes yeux
Et je serai aux anges
De pouvoir m’exprimer
Mes grands yeux révulsés
La bouche remplie de fange
J’espère un jour pouvoir, redormir comme un loir
Sous un soleil éclatant, de rire face au mauvais temps
Sans le moindre souvenir, de mes aigreurs d’estomac
Celles qui me font parfois vomir, pour que je ne baisse pas les bras
Un beau jour, je serai mort
Il pleuvra peut-être un peu
Des larmes d’adieux
Tomberont sous mes yeux
Et je serai aux anges
De pouvoir m’exprimer
Mes grands yeux révulsés
La bouche remplie de fange
Au cinéma en ville je t’ai vu
Plongé dans tes pensées
Au cinéma en ville je t’ai vu
Cherchant à t’évader
Oh passe un autre temps
Passe une autre voix
Pas celle que l’on croit
Pas à pas
Oh passe un autre temps
Passe une autre voix
Pas celle que l’on croit
Au cinéma en ville je t’ai vu
Plongé dans tes pensées
Au cinéma en ville je t’ai vu
Cherchant à t’évader
On l’a vu courir
Après tous ses rêves
En le voyant passer
Bien des gens se moquaient
Tu ne les rattraperas pas
Ils sont derrière toi
On ne se voit pas vieillir
On se voit juste pourrir
Ses rêves s’éloignent de la mire
« Rejoins nous, laisse les partir »
Tu ne les rattraperas pas
Ils sont derrière toi
Il est venu le temps
De dire à tes enfants
Que l’on reste à jamais
L’enfant que l’on était
Je les rattraperais
Au moins j’essaierais
Bio
Le Syndicat du Libre Echange est composé des membres de The New Barons.
Les morceaux sont tous écrits et composés par Bruno Francisci, à la guitare rythmique et au chant.
La basse est jouée par Mickael Guilmin, Pierre Grandjean est à la batterie et Frédéric Debut joue la lead guitar.
Nous faisons de la pop française inspirée d’artistes comme Dominique A, Diabologum , Sylvain Vanot, Alain Bashung, et de toute la pop et le rock indé des années 1990 avec lesquels nous avons grandi et qui nous ont donné envie de faire de la musique.
Partant de chansons jouées guitare/chant, comme dans The New Barons, chacun d’entre nous contribue à l’élaboration des arrangements.
Nous évoluons dans un univers mélancolique où l’espoir reste lui, bien présent.